Jacqueline Beaujeu-Garnier

Jacqueline Beaujeu-Garnier (1917-1995) est une des figures les plus marquantes de la géographie française de la seconde moitié du XXe siècle. Son souvenir est bien présent dans la mémoire vive de ses nombreux élèves et collègues mais tend à s’effacer pour les jeunes générations, plus de cent ans après sa naissance, 25 ans après sa disparition. Pourtant elle a indéniablement compté dans le champ disciplinaire de son époque. En tant que femme, elle a fait partie des « conquérantes », première à obtenir des diplômes et postes (universitaires ou non) prestigieux, jusque-là (et encore aujourd’hui très majoritairement) réservés aux hommes. En tant que géographe, elle a occupé une place plus traditionnelle, indéniablement dominante, notamment comme professeure titulaire à la Sorbonne tout le long d’un « règne » de plus de 25 ans à l’Institut de géographie de la rue Saint-Jacques : un « mandarin » comme les autres, quoiqu’au féminin. Au début de sa carrière, elle est porteuse d’une certaine image de modernité, tournée vers « tous les champs de recherche qui témoignaient des transformations mondiales de l’après-guerre » (Robic, 2013), à savoir notamment la géographie urbaine (métropolisation, urbanisation, périurbanisation), la géographie économique (tourisme, commerce), la géographie du peuplement (révolution démographique, santé) et l’aménagement du territoire. Après 1968, elle incarne une ligne disciplinaire assez classique, autant dans ses conceptions de la géographie que dans son positionnement proche de la droite libérale. En tant que « grande figure » (longtemps seule « grande dame ») de la discipline, concentrant précocement tous les éléments de domination académique (chaire parisienne, direction de revues et de thèses, présidence d’associations et d’institutions, rédaction de manuels), elle peut être comparée par exemple à son aîné et quasi-contemporain Jean Dresch (1904-1994), avec des options évidemment tout à fait différentes mais une stature nationale et internationale également imposante.

On connaît bien la personnalité, la biographie et la carrière de Jacqueline Beaujeu-Garnier, non seulement, de manière banale, par le témoignage de ses pairs et de ses disciples, mais aussi, de manière plus originale, par un long essai autobiographique d’« ego-géographie » (Beaujeu-Garnier, 1983). Son image est celle d’abord d’une « héroïne » de la géographie moderne (orthodoxe), une personnalité idéalisée (en tout cas dans les discours et écrits officiels), exceptionnelle et flamboyante, une « femme libre », « brillante et pragmatique », qui « a forcé des portes, ouvert de nouveaux fronts » (Saint-Julien, 2011), ensuite d’une professeure de Sorbonne ayant « mené tambour battant une carrière exemplaire, comme elle la voulait, travaillant, enseignant, conseillant, publiant, voyageant, dirigeant, représentant » (Demangeot, 1995), enfin d’une autrice prolifique, en particulier de manuels maintes fois réédités et ayant représenté la « doxa » disciplinaire, en particulier d’une synthèse renommée de géographie urbaine chez Colin. Mais au-delà de qualités personnelles et professionnelles manifestement exceptionnelles, son parcours et sa carrière de près de 50 ans cristallisent et reflètent une partie des évolutions de la géographie universitaire en France des années 1930 aux années 1980, en particulier lors des « Trente Glorieuses » de la discipline, tant elle en a été une figure centrale, entre géographies physique et humaine, scolaire, universitaire et appliquée.
Ses années de formation, de 1938 à 1948, sont originales, quoique s’inscrivant dans un mouvement global de féminisation de la discipline (Ginsburger, 2016 et 2017a). Fille d’un colonel de gendarmerie, l’éveil « accidentel » de sa « vocation » s’opère d’abord par l’influence d’une professeure de lycée de jeunes filles qui l’ouvre à l’histoire, puis « mademoiselle Garnier » s’intéresse à la géographie en suivant en particulier, à la fin des années 1930, les cours parisiens d’André Cholley (1886-1968), dont elle devient l’active collaboratrice dans la revue de géographie scolaire L’information géographique, et sous la direction duquel elle consacre, en 1938, son DES (diplôme d’études secondaires, ancêtre du master) à la géographie urbaine du Mans, ville moyenne dont elle est originaire (Garnier, 1942). Active au service géographique de l’armée pendant la « Drôle de guerre », agrégée féminine d’histoire en 1941 (il n’existait pas alors d’agrégation de géographie), tout juste mariée avec le jeune historien antiquisant Jean Beaujeu (1916-1995), elle est d’abord assistante de géographie à la Sorbonne de 1942 à 1946, la première de son sexe à enseigner dans ce lieu prestigieux, sous la houlette de Max Sorre (1880-1962), puis passe un an au CNRS. Elle soutient en 1947 sa thèse de doctorat d’État, sous la direction de Cholley, avec comme thèse principale un mémoire sur la géomorphologie des marges du Morvan et comme thèse secondaire la géographie humaine et régionale d’une vallée des Alpes autrichiennes (Beaujeu-Garnier, 1947). Ce choix de la géomorphologie et de « l’épreuve du terrain », pour lequel elle a également passé des certificats de géologie et minéralogie à la faculté parisienne des sciences (Beaujeu-Garnier, 1983), est, semble-t-il, militant, pour prouver, contre l’avis de certains géographes de l’époque, en particulier Emmanuel de Martonne (1873-1955), que cette activité n’était pas réservée aux hommes. La jeune femme démontre également ses grandes qualités en produisant son « chef d’œuvre » académique avec une rapidité remarquable (5 ans) et à un âge précoce (30 ans). Brièvement nommée maître de conférences à Poitiers, elle devient professeure titulaire de géographie à Lille en 1948, une des premières Françaises à atteindre cette fonction dans la discipline, au même moment que Germaine Veyret-Verner (1913-1973) à Grenoble.
Commence alors une période d’activité disciplinaire très dynamique, dans les années 1950 et 1960, comme jeune professeure titulaire à Lille (pendant 13 ans), puis à Paris, où elle est nommée en 1960, à 43 ans, première femme titulaire dans cette université, sur la chaire de géographie régionale. Elle abandonne alors largement la géographie physique (quoiqu’étudiant de ce point de vue le Limousin dans les années 1950, ou encore le Brésil, l’Algérie et les Etats-Unis), pour se tourner vers la géographie humaine, dans le contexte de la reconstruction et de la croissance économique et urbaine de la France du Nord. En plus de la rédaction d’articles et d’ouvrages de synthèse consacrés par exemple aux Amériques, au Moyen-Orient ou à l’Europe orientale, au fil de ses cours magistraux (très souvent publiés) ou de nombreux voyages, elle fait preuve d’une grande « mobilité thématique et sensibilité au changement des pratiques et des idées » (Robic, 2013). Elle se spécialise alors en géographie urbaine, dans la continuité de ses travaux initiaux et en collaboration avec son prédécesseur à la chaire parisienne Georges Chabot (1890-1975) qui signe avec elle une synthèse marquante (Beaujeu-Garnier, Chabot, 1963), en géographie régionale et géographie du peuplement, dans une optique de géographie appliquée dont elle défend le développement par des « géographes au service de l’action » (Beaujeu-Garnier, 1975 rééd. 2011). Toujours très active comme secrétaire générale dans L’information géographique, elle devient également, comme professeure, co-directrice des Annales de géographie. Enseignante engagée aux cours de civilisation française de la Sorbonne pour étrangers et à l’Institut d’urbanisme de Paris jusqu’en 1968, elle est également une entrepreneuse universitaire « habile, aux qualités de femmes d’affaires » (Demangeot, 1995). Elle coordonne par exemple, grâce à des fonds publics, des équipes de géographes et de cartographes pour la réalisation d’atlas régionaux à dimension aménagiste, en particulier en 1961 celui du Nord, avec l’appui du préfet local, en 1967 celui de Paris et la région parisienne avec Jean Bastié (1919-2018) et une trentaine de collaborateurs, fondant par ailleurs l’Union des associations pour la réalisation des Atlas régionaux (UDARAR) pour stimuler ce mouvement avec l’aide de la DATAR, et, en 1962, avec Chabot et Bastié, l’AUREG (Association universitaire de recherches géographiques et cartographiques) (Gamblin, 1996). Cartographie et méthode quantitative, sans assistance informatique à l’époque, travail collectif et projet soutenu par les pouvoirs publics : l’approche est pionnière, quoique s’inscrivant dans un mouvement plus ample (Robic, Gosme, Mendibil, Orain, Tissier, 2006, p. 139-141).
A partir de 50 ans, dans les années 1970 et 1980, elle connaît une situation ambivalente, faite d’activité toujours intense, d’une très grande reconnaissance institutionnelle nationale et internationale mais aussi d’un certain décalage par rapport aux courants les plus novateurs de la discipline. Parfois qualifiée de grande bourgeoise plutôt conservatrice quoique libérale, elle est relativement réticente à l’égard du mouvement étudiant de 1968 et de la New geography quantitative et théorique (Orain, 2015), essayant certes de « concilier la tradition française et une modernité d’inspiration anglophone » (Robic, 2013), tenant cependant ferme sur les méthodes disciplinaires traditionnelles et « l’unité de la géographie » (Beaujeu-Garnier, 1971 et 1995), et constituant en la matière une figure tutélaire plutôt d’arrière-garde (Orain, 2009, en particulier p. 160-174), continuant par exemple à assumer une position dominante dans deux institutions majeures (quoiqu’anciennes) de la discipline, les Annales de géographie et L’information géographique. Implantée dans les instances aménagistes et proche du pouvoir pompidolien et giscardien, elle ne franchit cependant pas le pas de la carrière politique ou administrative, au contraire par exemple de sa collègue Alice Saunier-Séïté (1925-2003), universitaire devenue rectrice puis ministre. Comme patronne, elle a de très nombreux élèves, français comme étrangers, selon un modèle classique de mandarinat, avec elle pour la première fois féminin sans que les pratiques en soient véritablement changées, sans monopole cependant et uniquement dans le cadre parisien (Ginsburger, 2017a et b). De Jacqueline Bonnamour à Rolande Gadille ou à Annie Delobez (qui reste sa collaboratrice fidèle et son « bras droit » dans de nombreuses publications), de Bernard Dézert à Jacques Soppelsa, de Thérèse Saint-Julien à Cynthia Ghorra-Gobin, les thèses de doctorat (d’État ou de troisième cycle) qu’elle dirige sont diverses (Ginsburger, 2017b), malgré les exigences de ses nombreuses occupations et responsabilités, accrues par exemple lorsqu’elle fonde en 1970 le laboratoire associé au CNRS « Analyse de l’Espace » (devenu le CRIA par la suite), avec la revue du même nom, qu’elle dirige pendant près de vingt ans. A titre d’auteur, en plus de synthèses de géographie économique (notamment sur le commerce urbain) et de géographie urbaine où elle systématise son approche en termes de systèmes et de pouvoirs urbains, elle concentre ses écrits sur Paris et sa région (1972, 1977, 1993), au sein du CREPIF (Centre de recherche et d’études sur Paris et l’Île de France), en particulier en collaboration avec Bastié, devenant en 1971 membre du Comité économique et social de la région Ile de France, et incarnant à la fois la centralité de la capitale sur la discipline et un certain francocentrisme assumé. C’est ce dont témoigne sans doute sur le tard (de 1983 à 1995) sa fonction de présidente de la Société de géographie de Paris (à ce titre directrice de la revue Acta geographica), première de son sexe à occuper cette fonction honorifique du point de vue historique et symbolique, mais dans une institution désormais un peu désuète. Elle est cependant également très présente dans le cadre de l’Union géographique internationale (UGI), comme membre des délégations françaises depuis les années 1950 aux congrès internationaux mais aussi en particulier dans le groupe de travail sur les grandes métropoles mondiales qu’elle fonde en 1980 puis dirige jusqu’à sa retraite.
Vient enfin, à partir des années 1980, le temps des hommages et de la mémoire. Sa présence dans l’ouvrage d’Anne Buttimer (1938-2017) The practice of geography (1983), seule femme et seule Française à être interrogée, montre sa place dans une certaine élite disciplinaire internationale, également manifestée par son titre de lauréate d’honneur de l’UGI en 1988, première femme à être honorée de la sorte. De son vivant même, elle a donc obtenu la consécration, également sous la forme de recueils et de mélanges au moment de sa retraite (Fischer, 1985 ; Collectif, 1987), évidemment renforcée, douze ans plus tard, par de nombreuses nécrologies (Demangeot, 1995 ; Pinchemel, 1995 ; Bonnamour, 1995 et 1996 ; Gamblin, 1996). A la fin des années 2000, plusieurs textes biographiques lui sont consacrés, réactivant son souvenir disciplinaire et insistant en particulier sur l’originalité de sa carrière en tant que femme (Clout, 2009 ; Joly, 2013 ; Saint-Julien, 2011 ; Robic, 2009 et 2013), ce qui a cependant été mis en perspective depuis, dans le contexte français et européen (Ginsburger, 2016, 2017a et b et 2019). Une mémoire de gauche et une mémoire de droite (Orain, 2015) se mêlent ainsi à une mémoire plus spécifiquement féminine, bien que pas vraiment féministe. Se pose enfin la question de son héritage : elle incarne sans doute un jalon de la pensée disciplinaire, notamment en matière de géographie urbaine et de géographie appliquée.

Nicolas Ginsburger

 

Bibliographie de Jacqueline Beaujeu-Garnier :

L’œuvre de Jacqueline Beaujeu-Garnier est très abondante et diversifiée, comptant plus d’une centaine d’ouvrages (en comprenant les nombreuses rééditions et traductions) et plus de 350 articles et notes, mais également énormément de comptes-rendus de lectures, en particulier dans L’information géographique (Persée compte ainsi pour cette revue 677 publications au total sous son nom d’auteur entre 1938 et 1995, 104 dans les Annales de géographie de 1948 à 1995) et de participation à des ouvrages collectifs. Une riche « Bibliographie géographique de Jacqueline Beaujeu-Garnier » a été publiée (Collectif, 1987, p. 633-652), qui doit cependant être complétée pour l’avant 1944 et l’après 1987.
Parmi ses nombreux livres :
- Le Morvan et sa bordure : étude morphologique (thèse principale) (1947), PUF, 1950.
- La Région du Brenner (thèse complémentaire), 1947.
- L’économie de l'Amérique latine, PUF, QSJ, 1949 (rééd. mises à jour notamment en 1955, 1960, 1967 et 1978).
- L’économie du Moyen-Orient, PUF, QSJ, 1951 (rééd. notamment 1969 et 1978).
- avec André Gamblin et Annie Delobez, Images économiques du monde, SEDES, annuellement à partir de 1956.
- Géographie de la population, 2 volumes, Génin, 1956 et 1958.
- avec André Gamblin, Atlas du Nord, Berger-Levrault, 1959-1961.
- Le Relief de la France, SEDES, 1964.
- avec Georges Chabot, Traité de géographie urbaine, Armand Colin, 1963 (rééd. notamment en 1967 et 1970).
- Trois milliards d'hommes : traité de démo-géographie, Hachette, 1965 (rééd. en 1967 et 1969).
- Dir., Atlas de Paris et de la région parisienne, 1967.
- Les régions des Etats-Unis, Armand Colin, 1970.
- La géographie : méthodes et perspectives, Masson et Cie, 1971.
- avec Jean Bastié, Paris et la région parisienne : atlas pour tous, Berger-Levrault, 1972.
- Atlas et géographie de Paris et de la région d'Île-de-France, 2 volumes, Flammarion, 1977.
- avec Annie Delobez, La géographie du commerce, Masson, 1977.
- La France des villes (rédaction du volume 1 sur le Bassin parisien et direction de l'ensemble des 6 volumes), 1978-1980.
- La géographie urbaine, Armand Colin, 1980 (rééd. 1995 et 1997).
- Paris : hasard ou prédestination ? Une géographie de Paris, Paris, Association pour la publication d’une histoire de Paris, 1993.

Quelques articles marquants :
-GARNIER Jacqueline, « Communication : Le Mans », Bulletin de l’Association de Géographes français, 149-150, 1942, p. 117-130.
-BEAUJEU-GARNIER Jacqueline, « Les atlas régionaux et la géographie française », Annales de Géographie, t. 78, n°428, 1969, p. 385-404.
-BEAUJEU-GARNIER Jacqueline, « Les géographes au service de l’action », Revue internationale des Sciences sociales, Paris, Unesco, 1975, XXVII, 2, p. 290-302, extraits in ROBIC Marie-Claire, TISSIER Jean-Louis, PINCHEMEL Philippe, Deux siècles de géographie française, une anthologie, CTHS, 2011, p. 310-321.
-BEAUJEU-GARNIER Jacqueline, « Autobiographical essay », in BUTTIMER, Anne, The practice of geography, Longman, London and New York, 1983, p. 141-152.
-BEAUJEU-GARNIER Jacqueline, « Les grandes villes et le logement des pauvres. Le cas parisien », in Sens et non-sens de l'espace : de la géographie urbaine à la géographie sociale, Collectif français de géographie urbaine et sociale, 1984, p. 102-112.
-BEAUJEU-GARNIER Jacqueline, « Jean Dresch et l’unité de la Géographie », Annales de géographie, t. 104, n°593, 1995, p. 304-309.

Bibliographie indicative sur Jacqueline Beaujeu-Garnier et son époque :
-BONNAMOUR Jacqueline (1995), « In memoriam Jacqueline Beaujeu-Garnier », L’Information Géographique, 59-2, p. 45.
-BONNAMOUR Jacqueline (dir.) (1996), Jacqueline Beaujeu-Garnier : une géographe universelle, PRODIG, CNRS (textes prononcés le 9 décembre 1995 lors d'une cérémonie d'hommage à l'Université de Paris I)
-CLOUT Hugh (2009), « Jacqueline Beaujeu-Garnier ». Geographers : Biobibliographical Studies, vol. 28, p. 131-146.
-COLLECTIF (1987), Régions, villes et aménagement : mélanges jubilaires offerts à Jacqueline Beaujeu-Garnier, Centre de recherches et d'études sur Paris et l'Île-de-France, Société de géographie.
-DEMANGEOT Jean (1995), « Hommage à Jacqueline Beaujeu-Garnier », Bulletin de l’Association de géographes français, vol. 72, no 5, p. 404-405.
-FISCHER André (dir.) (1985), Mélanges offerts à J. Beaujeu-Garnier, Centre national de la recherche scientifique, Paris.
-GAMBLIN, André (1996), « In memoriam Jacqueline Beaujeu-Garnier », Hommes et terres du Nord, p. 3.
-GINSBURGER Nicolas (2016), « Le quart féminin des géographes : dynamiques et limites de la féminisation dans la géographie universitaire française et internationale (1928-1938) », Revue d’histoire des sciences humaines, 29, p. 213-248 (https://journals.openedition.org/rhsh/641).
-GINSBURGER Nicolas (2017a), « Portrait en groupe de femmes-géographes. La féminisation du champ disciplinaire au milieu du XXe siècle, entre effets de contexte et de structure (1938-1960) », Annales de géographie, 713, 1, p. 107-133.
-GINSBURGER Nicolas (2017b), « Femmes en géographie au temps des changements. Féminisation et féminisme dans le champ disciplinaire français et international (1960-1990) », L’Espace géographique, 3, p. 236-263.
-GINSBURGER Nicolas (2019), « La féminisation professionnelle d’une discipline sous tension. Carrières de femmes dans la géographie germanophone (1897-2017) », Revue d’histoire des sciences humaines, 35, p. 25-58 (http://journals.openedition.org/rhsh/3975).
-JOLY Gérard (2013), « Beaujeu-Garnier (Jacqueline) », Dictionnaire biographique de géographes français du XXe siècle, aujourd'hui disparus, PRODIG, Paris, hors-série Grafigéo, p. 34-35.
-ORAIN Olivier (2009), De plain-pied dans le monde. Écriture et réalisme dans la géographie française au XXe siècle, Paris, L’Harmattan.
-ORAIN Olivier (2015), « Mai 1968 et ses suites en géographie française ». Revue d’histoire des sciences humaines, 26, p. 209-242 (https://journals.openedition.org/rhsh/2406).
-PINCHEMEL Philippe (1995), « Obituaries : Jacqueline Beaujeu-Garnier 1917-1995 », The Geographical Journal, Vol. 161, No. 3 (Nov.), p. 354–355.
-ROBIC Marie-Claire (coord.), GOSME Cyril, MENDIBIL Didier, ORAIN Olivier, TISSIER Jean-Louis (2006), Couvrir le monde. Un grand XXe siècle de géographie française, Paris, ADPF-Ministère des Affaires étrangères.
-ROBIC Marie-Claire (2009), « Beaujeu-Garnier, J. », in KITCHIN Rob, THRIFT Nigel (eds.), International Encyclopedia of Human Geography, Elsevier, p. 275–276.
-ROBIC Marie-Claire (2013), « Jacqueline Beaujeu-Garnier », in DIDIER Béatrice, FOUQUE Antoinette, CALLE-GRUBER Mireille (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éd. des femmes-Antoinette Fouque.
-SAINT-JULIEN Thérèse (2011), « Jacqueline Beaujeu-Garnier », in ROBIC Marie-Claire, TISSIER Jean-Louis, PINCHEMEL Philippe, Deux siècles de géographie française, une anthologie, CTHS, p. 321.